Charisme

Comment paraître plus intelligent, plus puissant, plus poli, plus confiant…

Comment paraître plus intelligent, puissant, poli, confiant, et tout ça… simplement en articulant mieux et en jouant un peu avec la voix et les mots !

Les principes qui suivent ont notamment été développé par Patricia Fripp. Très compréhensibles et tout aussi simples à appliquer, essayez de les mettre en application lors de vos conversations avec des amis. Et lors de vos prochaines présentations, selon l’image que vous souhaitez dégager, vous pourrez facilement paraître soit plus intelligent, soit puissant, soit poli, soit confiant, ou tous les quatre à la fois !

Patricia Fripp a repris ces informations d’une conversation avec le docteur Carol Fleming, qui exerce en parallèle une activité de coach vocal. Après des années d’études et de pratique avec ses clients, voici ce qu’elle en retire :

Pour paraître plus intelligent

Il suffit de parler légèrement plus lentement afin de vous donner le temps de choisir judicieusement votre vocabulaire et de donner une impression de sérieux.

Les gens qui blablatent sont souvent pris pour inexpérimentés. Alors peu importe votre excitation à parler de tel sujet, rappelez-vous intérieurement de ralentir, que ce soit pendant une conversation ou lors d’une présentation. Et soyez sûr de sourire beaucoup, afin de ne pas paraître TROP sérieux.

Pour paraître plus puissant

Utilisez des phrases déclaratives simples. Dites ce que vous pensez et pensez ce que vous dites. Retirez toutes les conjonctions, tous les adjectifs et adverbes, particulièrement les superlatifs.

Les adjectifs et les adverbes sont des mots qui vous donnent plus d’information sur le nom. Joli, pauvre, vieux sont des adjectifs, et extrêmement ou incroyablement sont des exemples d’adverbes.

Ainsi au lieu de « L’éblouissante et joli jeune femme et son mari incroyablement pauvre marchaient sur la très ancienne route », vous devriez être plus direct et dire « La dame et son mari marchaient sur la route. » Remarquez que la seconde version a plus d’impact.

Pouvez-vous imaginer Martin Luther King dire « J’ai un incroyablement merveilleux rêve qui est inégalé dans ce monde… », se souviendrait-on encore du texte ?

Pour paraître plus poli

Ne répondais jamais à une question –même fermée- par un oui ou par un non. Ajoutez-y toujours une courte phrase d’explication. Par exemple, « Non, je ne l’ai pas vue » et « Oui, je connais Marie. » Cela vous rappelera certainement vos cours, à l’école, quand vous étiez petit. C’est plus utile dans une conversation, et ne le répétez pas à chaque phrase au risque de surjouer.

Pour mieux articuler

Faites un effort particulier de prononciation des mots, notamment au dernier son du mot, qui vous entraînera naturellement vers les suivants. Le problème vient souvent de notre paresse verbale, revenez-en au premier conseil et ralentissez le débit. Les hommes convaincants le sont d’une voix posée.

Un moyen d’avoir une voix posée et plus profonde est d’avoir le bout de la langue contre les dents du bas. En effet, plus la langue est en arrière plus la voix sera aiguë. Enfin, n’hésitez pas à beaucoup bouger les lèvres en les sortant lorsque vous parlez, la diction viendra rapidement. Voyez sur cette page Wikipedia des exercices de diction.

Pour paraître plus confiant

Redressez-vous ! Tenez-vous comme si vous aviez une couronne sur la tête. Tenez-vous comme si vous étiez un pantin tenu d’un fil à l’arrière de la tête. Inspirez à fond, vraiment à fond, et conservez votre position lorsque vous expirerez. Ne laissez pas vos bras et vos jambes faire des mouvements de côté lorsque vous bougez. Gardez genoux et coudes près de votre corps.

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Leadership et rhétorique : affirmez votre position grâce à la maîtrise de votre « ethos »

L’image que vous donnez et les valeurs que vous communiquez font de vous une personne digne d’être écoutée. Tout n’est qu’apparence ! Il ne vous reste plus qu’à montrer de l’abnégation et de la sagesse pratique, et vous serez déjà largement au-dessus du lot. Ce n’est pas sorcier mais il faut y penser. Mais comment faire ? Je vous explique :

Cet article s’inscrit dans la voie de la rhétorique classique et montre de quelle manière vous pouvez convaincre un auditoire en vous basant sur votre personnalité. Pour être séduit, l’auditoire doit penser que vous possédez les attributs nobles de l’ethos, une chose qui ne signifie pas que vous les possédiez effectivement. En revanche si elles sont en vous mais que le public ne les remarque pas, c’est encore pire.

Comme vous pouvez le lire sur wikipedia, l’ethos (ou êthos, du grec ancien ễthos) est un mot grec qui signifie « le caractère habituel, la manière d’être, les habitudes d’une personne ». Pour l’art rhétorique, l’ethos correspond à l’image que le locuteur donne de lui-même à travers son discours. Il s’agit essentiellement pour lui d’établir sa crédibilité par la mise en scène explicite ou implicite (avec des marqueurs discursifs, métaphores) de qualités morales comme la vertu, la bienveillance ou la magnanimité. Par extension, tout acte (discursif ou non) qui contribue à rendre manifeste un tempérament ou des traits de caractère participe de l’ethos.

Rappelons que l’ethos est constitué du decorum (lire a ce sujet l’article : Leadership, pourquoi le « decorum » est indispensable à l’ethos), des valeurs, de la sagesse pratique et de l’abnégation. Si vous semblez hésiter au moment d’agir, vous ne serez pas suivi par votre public bien que vous partagiez leurs valeurs. Si vous ne montrez pas d’abnégation, vous prenez le risque de paraître malhonnête.

Qu’est-ce que la sagesse pratique ?

Vous possédez de la sagesse pratique lorsque votre auditoire a l’impression que vous savez comment prendre en main chaque problème, que vous avez les connaissances nécessaires pour parer l’imprévu. Mieux vaut être Sebastien Loeb qu’un moniteur d’auto-école, mieux vaut être Edison qu’Einstein, mieux vaut être Han Solo que Yoda. Vous suivez strictement les règles et les protocoles ? Félicitations, vous semblez ainsi manquer de sagesse pratique et cela peut vous faire paraître inintéressant.

Comment montrer de la sagesse pratique :

Exhibez vos expériences et vos qualifications : donnez des exemples de lieux où vous avez été, de comment c’était, des problèmes auxquels vous avez été confronté, des solutions que vous avez proposé et qui constituent une preuve de vos capacités. Parler d’expériences est plus efficace que de parler de vous.
Lors d’un débat sur les catastrophes naturelles :

– Agent d’assurance : nos études nous montrent qu’en cas de catastrophe, il faut faire confiance aux conseils des sociétés d’assurances

– Vous : ma maison a été détruite pendant la tempête Xynthia, je sais ce que c’est que faire face à l’imprévu quand vous n’avez plus rien

Sachez contourner les règles: si les règles ne s’appliquent pas, ne les appliquez pas non plus, à moins que cela ne soit contre les valeurs de votre auditoire. En d’autres termes si un protocole strict existe mais que la situation exige de prendre d’autres mesures le temps de résoudre le problème, montrez que vous osez le faire. Au moment où Indiana Jones fait face à un guerrier qui exhibe sa maîtrise du sabre, le héros sort un revolver et l’abat. Pas très fairplay, mais efficace. L’inconsistance est par ailleurs un bon outil de leadership, puisqu’il touche l’amateur de règles la garde baissée.

Empruntez la voix du milieu: dans toute décision, plusieurs positions peuvent être prises. En règle générale, la sagesse pratique demande de vous que vous soyez modéré, ni d’un extrême ni de l’autre ; trouvez une solution au milieu. C’est pourquoi les vice-présidents ou premiers ministres sont souvent bien plus modérés que les chefs d’Etat.

Qu’est-ce que l’abnégation ?

« Sûr de l’appui des Anciens Combattants que j’ai eu la fierté de commander, sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur. » Philippe Pétain, 17 juin 1940.

Le 3e et dernier élément classique de l’ethos est l’abnégation, le sacrifice de son propre intérêt. Autrement dit c’est le fait d’être désintéressé tout en se faisant apprécier de l’auditoire. L’objectif est ici de faire croire que vous n’avez aucun intérêt en jeu dans la situation pour laquelle vous prenez la parole. Vous pouvez donc au choix montrer que vous êtes entièrement objectif ou montrer votre sacrifice personnel tout en noblesse.

Comment montrer de l’abnégation :

Soyez réticent dans la conclusion : agissez comme si vous vous sentiez obligé de parvenir à cette conclusion malgré vos propres désirs. On doit penser de vous que vous avez cette opinion uniquement car vous avez été confronté à des preuves accablantes. Par exemple, montrez qu’il fut un temps pendant lequel vous partagiez l’autre opinion, mais que face aux faits et par pure logique, vous avez changé d’opinion. Vous pouvez ainsi changer le débat, partant des idées de principe pour arriver à des questions pratiques comme dans cet exemple :
– Je suis contre la peine de mort, le gouvernement ne devrait pas être dans le service mortuaire.
– Oui, moi aussi je suis contre la peine de mort, car il y a un risque d’exécuter une personne innocente. Mais maintenant que les tests ADN fiables sont extrêmement répandus, je suis convaincu que nous pourrions éviter ce problème.

Agissez comme si le choix que vous soutenez constitue une forme de sacrifice personnel :
Mon patron ne va sans doute pas me donner une promotion pour vous dire cela, mais j’ai toujours envie de faire des heures supplémentaires afin de terminer ce projet dont nous avons discuté. Il a simplement trop de potentiel pour le mettre au placard.

Ne tendez pas le bâton pour vous faire battre : si d’aventure vous êtes accusé de dire quelque chose que vous n’avez pas dit, il serait bon que votre ethos ne fasse pas croire au public que c’est tout à fait plausible. Puisqu’il était de notoriété publique que Marie-Antoinette vivait la vie de château et dilapidait les fonds publics, la rumeur selon laquelle elle aurait dit « Ils n’ont plus de pain ? Qu’ils mangent de la brioche ! » n’a eu aucune difficulté à être crue et répandue, car la reine elle souffrait d’un manque criant d’abnégation. Lorsque Hamlet suit le fantôme du roi, il manque de toute sagesse pratique. A l’inverse lorsque Bill Clinton mentit à propos de Monica Lewinsky, il a eu la chance de n’avoir pas de précédent. C’est pourquoi l’ethos est important, car il permet à votre auditoire de se laisser persuader.

Faites croire que vous n’utilisez aucune astuce : ne montrez pas trop d’assurance, donnez l’impression de douter de ce que vous avez à dire. Par exemple si vous êtes nerveux pendant une prise de parole, utilisez-le à votre profit en montrant cette faille au début puis au fur et à mesure de l’intervention, améliorez-vous et finissez avec panache. Bien-sûr certains d’entre vous penseront que le plus important c’est d’être soi-même et d’être naturel. C’est en effet un conseil que je pourrais donner, si nous étions tous naturellement parfaits à l’oral.

Utilisez un langage simple et clair : vos parents vous ont dit autrefois que les jeunes d’aujourd’hui manquent de plus en plus de vocabulaire et c’est certainement ce que vous direz à vos propres enfants. Mais dans l’intérêt de votre persuasion, retenez qu’un public fait plus confiance à une personne qui s’exprime simplement qu’à des personnes dont les envolées lyriques faites de mots savants sont incompréhensibles. Mais si vous souffrez de défauts de langage (langage trop courant pour une prise de parole en public), ne soyez pas vous-même pour autant.

Ne vous contentez pas de personnalité et de réputation, agissez : vous pouvez commencer à montrer votre ethos à tout moment grâce à ces moyens. Utilisez l’ethos à bon escient et vous verrez que vous serez récompensé par votre auditoire.

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Les fondements du leadership : on ne naît pas leader, on le devient…

On ne naît pas leader, on le devient. On ne s’autoproclame pas leader, on est reconnu comme tel par un groupe qui en exprime le besoin. Ce qui implique paradoxalement que l’ethos du leader est aussi fonction de sa communication. Ce ne sont pas tant ses véritables qualités que celles qu’on lui reconnaît qui confère au leader une autorité. Ce qui signifie qu’il n’est jamais exclu qu’un imposteur, un parfait comédien, endosse le rôle du leader et mène tant bien que mal le groupe dont il est dés lors responsable. A l’inverse, un homme de valeur peut souffrir d’un discrédit, perdre sa réputation pour de mauvaises raisons, parce qu’il n’aura pas su concilier action et communication.

Le leader se forme au prix d’un labeur exigeant, attendu de tous ceux qui veulent atteindre des objectifs et des buts qu’ils jugent dignes d’être poursuivis. Il s’agit d’avoir une vision, et agir pour qu’elle se réalise. Les hommes, lorsqu’ils se laissent conduire, ne cherchent pas seulement un rulership, un chef, un dirigeant, un « conducteur ». Encore veulent-ils savoir où ils se font conduire. Ils veulent aussi et surtout un visionnaire, qui leur laisse entrevoir un rêve vers lequel être porté.

Toutefois, la seule vision ne suffit pas, pas plus que la seule volonté d’agir ; encore faut-il avoir du courage et une grande confiance en soi, la confiance en la capacité et dans les effets de sa propre action. Le leader reconnu comme tel se voit donc surtout reconnues des compétences qui lui permettent de conduire de façon efficiente les peuples ou les organisations vers le succès. Nous voyons le paradoxe de la relation action/communication : c’est un peu le serpent qui se mord la queue. Parce que le leader est reconnu comme tel, on suppose qu’il sait comment diriger un groupe ou la société. Ce qui est bien évidemment impossible. Il n’existe aucun mode d’emploi pour gouverner les hommes. Ce qui compte, c’est que ceux-ci y croient, et donc que le leader lui-même y croit aussi, soit convaincu du bien-fondé de sa position et de son action. Par-delà la nécessité ou le caractère effectif du commandement, la question de la confiance en soi apparaît pr

Le leadership est un mélange de bravoure et d’humilité, d’audace et de capacité d’anticipation. La conduite des affaires publiques ou privées une capacité d’influencer de nombreuses personnes en leur offrant un but commun à poursuivre, une direction à prendre ensemble et de bonnes raisons qui les amènent à y adhérer en toute confiance. C’est ce qui est exigé du leadership, c’est ce qui est attendu du leader quand la mission lui est confiée – ou la nécessité imposée – de travailler à l’amélioration de la situation de tel ou tel groupe ou telle ou telle organisation, voire d’un pays tout entier.

Pour que le leadership soit effectif, pour que l’action du leader ait de l’effet, il doit avoir confiance en lui-même et inspirer confiance aux autres. Ceux qui se laissent diriger par lui doivent réellement avoir en confiance en ses capacités, la force de son caractère et le respect de l’éthique qui fonde son engagement.

Pour que cela soit, il convient qu’au commencement le leader lui-même se fasse confiance, ait un caractère à toute épreuve ainsi qu’une moralité qui rassure. Les personnes qui acceptent le leadership d’une autre doivent trouver en celle-ci une source d’inspiration pour la réflexion comme pour l’action, et percevoir sa foi (dans sa capacité à réaliser sa vision) comme étant inébranlable. Ceux que le leader inspire doivent juger ses décisions comme étant à la fois crédibles, justes et efficaces. Même s’il est difficile de définir la subtilité du leadership, il est facile de reconnaître un leader. A la manière de Saint Augustin qui déclarait : « Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; si je cherche à l’expliquer à celui qui m’interroge, je ne le sais plus… », nous pourrions paraphraser de la sorte : « Qu’est-ce donc qu’un véritable leader ? »

Il y a bien sûr certains aspects qui relèvent de l’inné dans l’affirmation du leadership d’un individu, mais ce qui importe davantage est ce qui est en partie cultivé par l’expérience que l’épreuve de la vie impose. Ce qui fait d’un homme un leader n’a que peu à voir avec son statut, sa fonction ou ses diplômes : ce qui le qualifie, c’est son expérience de vie.

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Les valeurs du leader : l’exemple de George Washington

Pour dégager les principes et règles de comportements propre au leader, prenons un exemple de leadership qui fut un succès : le cas remarquable de George Washington, premier Président des Etats-Unis d’Amérique de 1789 à 1797. Dans l’exercice de ses fonctions comme dans sa vie de tous les jours, il a manifesté un leadership d’exception, dont la vision marqua profondément l’histoire des Etats-Unis.

George Washington fut commandeur en chef de l’armée américaine pendant la guerre d’indépendance que les « rebelles » américains ont livrée à l’armée la plus puissante du monde de l’époque, l’armée britannique. Il lui fut proposé dans le monde de 1789 de se faire introniser roi après sa victoire contre la puissance coloniale. Il a refusé. Alors qu’il était considéré par les Américains comme un grand héros en 1783, à la fin de la guerre d’indépendance, il ne chercha pas à s’emparer du pouvoir, ni à s’y accrocher.

Lorsque les Etats confédérés commencèrent, pendant les premières années d’indépendance, à se quereller sur les questions de frontières, sur celles de l’utilisation des cours d’eau et sur les problèmes de voisinage, c’est chez lui que se réunirent les facilitateurs et autres médiateurs en 1785 pour faire la paix. Devant les difficultés et l’importance des problèmes entre les Etats nouvellement indépendants, une convention eut lieu en 1787 à Philadelphie, présidée par George Washington. De cette convention sortit une constitution qui conduisit à la première élection, qu’il gagne, suite à laquelle il entame son premier mandat le 30 avril 1789, renouvelé en 1792. Il refuse un troisième mandat et respecte scrupuleusement les termes et dispositions de la constitution que les Américains s’étaient librement donnée. Il passe pacifiquement le pouvoir au deuxième président des Etats-Unis : John Adams. Il se retire du pouvoir et vit dans sa ferme du Vernon où il meurt en décembre 1799 à l’âge de 67 ans.

Après sa mort, George Washington est devenu encore grand dans le cœur des Américains. Des universités, des cours d’eau, des montagnes, des comtés, des rues et des avenues, des villes (dont la capitale fédérale) et des villages et même un Etat de la côté pacifique américaine portent son nom. Son anniversaire est la seule fête, avec la fête d’indépendance, que tous les Etats de l’union célèbrent chaque année (22 février 1732). Et il est par ailleurs également immortalisé sur la monnaie américaine, sur les pièces autant que sur les billets, non pas ceux de cent dollars mais sur ceux de un dollar.

Quels ont été les traits marquants du leadership américain des indépendances ? Comment George Washington a-t-il été ce leader exceptionnel qu’il fallait justement, à cette époque cruciale pour la jeune nation américaine ? Un ancien directeur de l’association du Mont Vernon, James C. Rees et un écrivain, Stephen Spignesi ont publié en 2007, un ouvrage pour répondre, selon eux, à la question de savoir quelles sont les leçons de leadership que le père fondateur des USA peut nous enseigner plus de deux siècles après sa mort. Le titre de cette œuvre est tout un programme : George Washington’s Leadership Lessons: What the father of our country can teach us about effective leadership and character. Les auteurs résument en quinze leçons ce que le leadership de Washington peut nous enseigner. Loin d’être ethnocentrées, américaines ou même occidentales, les élites du monde entier peuvent s’en inspirer :

1. Le leader a une vision claire ;

2. Le leader est honnête ;

3. Le leader est ambitieux ;

4. Le leader est courageux ;

5. Le leader est discipliné et sait se maîtriser (self control) ;

6. Le leader sait prendre ses responsabilités quand il le faut ;

7. Le leader est toujours déterminé ;

8. Le leader a une forte éthique opérationnelle ;

9. Le leader a un bon jugement ;

10. Le leader sait tirer les leçons de ses erreurs ;

11. Le leader sait se remettre en cause et cherche toujours de nouvelles solutions ;

12. Le leader est humble ;

13. Le leader soigne sa présentation ;

14. Le leader sait anticiper les attentes ;

15. Le leader a foi en ce qu’il fait, il a confiance en lui et fait confiance aux autres.

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Devenir officier, devenir un leader : les leçons de leadership de West Point

Située sur la rive gauche de l’Hudson au nord de New York, la fameuse école militaire de West Point a été créée en 1802 dans le but de former des jeunes officiers des armées de terre et de l’air des USA. Scott Snair est un ancien étudiant de West Point. En 2004, il a publié un livre qui présente les leçons de leadership que l’on peut tirer de la formation délivrée dans cette école très spéciale. Certes, West Point est une académie militaire, et formate un corps de métier particulièrement discipliné, engagé et endurci en vue d’affronter des épreuves violentes et douloureuses. Le style militaire ne peut se transposer au mode d’organisation civil, notamment parce qu’il ne répond pas aux mêmes impératifs. Mais l’idée est justement de tirer de cet enseignement hors-normes les grands principes qui permettent de faire face à toutes sortes d’épreuves. Même si la majorité des sortants de West Point sont connus pour avoir été de grands soldats, plusieurs de ses diplômés se sont affirmés comme leaders incontestés dans d’autres domaines de la vie économique et sociale.

Parmi les grands généraux américains, citons pêle-mêle : Ulysse S. Grant, Robert E. Lee, Dwight D. Eisenhower, Douglas Mc Arthur, Norman Schwarzkopf, George S. Patton… Cependant, de nombreux élèves de West Point travaillent en dehors de l’armée et font montre d’un leadership remarquable qui ne leur fait pas seulement gagner des guerres pour leur pays, mais qui va aussi contribuer à bâtir une nation puissante, prospère et stable.

Les élèves de West Point devenus de grands leaders ont par exemple construit des autoroutes entre les Etats de la Fédération (Francis Greene). Ils ont bâti le système de chemin de fer de New York (Horace Porter). Ils ont servi les présidents de leur pays (Jefferson Davis, Ulysse S. Grant, D. D. Eisenhower). D’autres ont voyagé dans l’espace, c’est le cas de Franck Borman, Buzz Aldrin, Michael Colins). Certains ont présidé de grandes compagnies multinationales comme John Hayes chez Coca-Cola et Marshall Larsen chez Goodrich). D’autres encore ont révolutionné la technologie et le business lui-même comme Jim Kimsey de AOL. Plusieurs autres exemples existent qui pourraient inspirer le leadership. Quelle philosophie peut-on extraire de la formation de cette école d’élite qu’est West Point ?

Scott Snair nous propose une dizaine de principes de base qui forgent le caractère, la personnalité et impriment la force du leadership dans les élèves de West Point :

Leçon 1 : Le devoir est au-dessus de tout et le leader se donne une conviction peu ordinaire de la responsabilité qu’il a.

Leçon 2 : L’honneur, qui permet à tout instant de la vie de suivre un code de bonne conduite : ne pas mentir, ne pas tricher, ne pas voler ni même tolérer ceux qui le font.

Leçon 3 : La nation, qui implique pour le leader qu’il se sente soumis à quelque chose de plus grand que lui. Personne n’est au-dessus du droit qui est le ciment qui soude la nation. Le leader se dévoue à cette nation et lui reste loyal.

Leçon 4 : La mission, à laquelle le leader doit se consacrer entièrement. Il doit comprendre clairement sa mission, la vivre et en faire la promotion auprès de ceux qu’il conduit et leur faire assumer à chacun d’eux leurs responsabilités.

Leçon 5 : La perspicacité qui offre aux leaders l’occasion de traiter qui sont affectés aux différentes tâches de la mission comme s’ils étaient plus importants que lui-même pour la cause, avec la conviction qu’ils le sont effectivement.

Leçon 6 : L’exécution qui permet au leader de laisser ses actions le définir et influencer la perception que les autres ont de lui. Le leader doit donner partout et toujours l’exemple.

Leçon 7 : Une stratégie intelligente que le leader adopte en tenant compte des subtilités de l’environnement et avec une bonne tactique et du bon timing.

Leçon 8 : Par sa compétence, le leader s’efforce d’être un expert dans ce qu’il sait faire le mieux. Il partage ses connaissances et ne vit pas la compétence comme la définition d’un domaine (les compétences du Minsitère) mais comme sa capacité à résoudre les problèmes et à exercer effectivement la mission.

Leçon 9 : La loyauté. Pour le leader, une fois les objectifs, les méthodes et les instruments de l’action définis, il faut s’y conformer strictement, sans à peu près, sans se trahir, sans trahir les autres et sans trahir la cause et la mission. Car pour le leader, les autres comptent beaucoup plus que lui-même.

Leçon 10 : La maîtrise et le contrôle du changement. Les habitudes et les pratiques quotidiennes finissent par imposer des routines et rendre le changement inéluctable. Le changement est un autre nom du progrès, de la croissance et du développement. Le leader doit être capable de rassurer ceux qui ont peur du changement et qui lui résistent. Il doit inspirer la confiance et le courage et donner l’assurance aux autres que le progrès peut être anticipé, maîtrisé, organisé.

Le devoir n’est rien sans conviction. La vision n’est rien sans ambition. La détermination n’est rien sans courage, et l’exécution ne sert à rien sans compétence. C’est ainsi que ces valeurs et ces qualités sont toutes imbriquées dans la personnalité d’un authentique leader.

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Qu’est-ce qu’un chef ? Ou comment s’inspirer des grands leaders et des hommes de caractère…

Après quarante-trois années d’une carrière militaire qui l’a conduit à devenir chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers présente dans son nouveau livre Qu’est-ce qu’un chef ? ses observations et réflexions sur le leadership.

Chacun peut devenir un leader a son propre niveau, c’est-a-dire de prendre ou reprendre pleinement le contrôle de sa vie et ne pas subir. Ne pas subir ce monde sordide, ce monde complexe, ce monde en perte de valeurs et de sens. Et faire partie de ceux qui cherchent au contraire a y voir clair, a ne pas laisser tout partir en vrille, a celles et ceux qui refusent d’abandonner, et qui, a défaut de trouver des modèles, essayer et s’efforcer d’être eux-mêmes des repères et des modèles.

Le général Pierre de Villiers est président d’une société de conseil en stratégie. En 2017, il avait publié Servir aux éditions Fayard. Avec son nouveau livre intitulé Qu’est-ce qu’un chef ?, le général Pierre de Villiers signe un essai ambitieux sur l’ordre, remettant l’Homme au centre du système. Comme le ferait un officier, il indique au lecteur le cap qu’il faut tenir dans un monde complexe et sa méthode pour y agir utilement.

Il explique ainsi : « Je ne suis ni philosophe, ni sociologue, ni capitaine d’industrie. Je suis un praticien de l’autorité qui s’est toujours efforcé de placer les relations humaines au cœur de son engagement au service de la France et de ses armées. Car l’autorité n’est pas spécifiquement militaire, c’est le lien fondamental de toute société humaine. Fort de ces convictions, je propose dans ce livre quelques jalons pragmatiques, simples et avérés pour sortir d’un mal-être sociétal croissant, diriger avec justesse et discernement. »

Mêlant une réflexion puissante sur les problèmes profonds que traverse notre époque et des solutions efficaces, le général de Villiers met ici son expérience unique au service de tous. D’une certaine manière, le titre « Qu’est-ce qu’un chef » est une réponse à la polémique courant 2018 lorsque Macron lui avait rappelé « Je suis votre chef » alors qu’ils se trouvaient en désaccord sur les budgets à allouer à l’armée… Cette réponse est salutaire, et profitable a nous tous, President(s) comme citoyens…

Commandez le livre Qu’est-ce qu’un chef. Et allez lire l’article : Devenir officier, devenir un leader : les leçons de leadership de West Point

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